Après la proclamation de l’indépendance d’Haïti le 1er janvier 1804 aux dépends de la France, les États-Unis d’Amérique essayaient et continuent de garder par tous les moyens le peuple haïtien dans la servitude. Aussi ont-ils utilisé divers moyens : Interventions militaires, extorsions, stigmatisations, ingérences politiques ... Elles sont nombreuses les bévues des "yankees" dans les affaires haïtiennes. Comment comprendre et interpréter la complicité des États-Unis d’Amérique dans les malheurs d’Haïti ?
En 1776, des pirates, des détrousseurs, des malfrats, des gangs, des descendants de la féodalité européenne, ont entré en rébellion avec leur Métropole et autoproclamé leur indépendance pour avoir le contrôle du lucre esclavagiste. En 1804, Haïti devient indépendante suite à une révolution unique dans les annales de l’histoire de l’humanité.
Nonobstant ce nouvel ordre mondial déclenché par les Indigènes haïtiens, des Yankees se livraient une bataille persévérante à la deuxième terre indépendante d’Amérique. L’historien afro-américain et activiste panafricain Rayford W. Logan, parle de l'indépendance haïtienne comme une anomalie, une menace pour les puissances esclavagistes. On peut comprendre alors l’hostilité et la méfiance des États-Unis d’Amérique vis-à-vis d’Haïti et de sa déstabilisation jusqu’à la moëlle.
L’Amérique aux Américains, mais pas aux Yankees
Le continent américain doit son nom au navigateur florentin Amérigo Vespucci qui fit pour l'Espagne et le Portugal plusieurs expéditions dans le Nouveau Monde (l’Amérique). Peut-importe sa nomination ou sa dénomination par rapport au vampire occidental Amérigo, il est inconcevable pour qu’un seul "peuple" porte le nom de tout un continent. Quel peuple en Europe porte le titre spécifique d’Européen… en Afrique, Africain ou en Asie, Asiatique ? Par cette faiblesse étymologique et historique, des rejetons de l’Europe, des cupides ont profité de mettre tout un continent en servitude et Haïti, mère des Libertés, en est sortie la grande victime pour avoir dit non à l’exploitation de l’Homme par l’homme. Les Haïtiens sont des Américains à part entière, ils sont nés en Amérique.
La doctrine de Monroe et le panaméricanisme, de la poudre aux yeux d’Haïti
En 1823, la Doctrine Monroe des États-Unis a marqué une étape importante dans les relations entre les Yankees et les autres peuples américains, mais son impact sur Haïti, en particulier, a été compliqué et marqué par le dédain, jusqu’à l'isolement d'Haïti, qui n'a pas été invité au Congrès de Panama en 1826. La haine des Yankees envers Haïti est viscéralement éternelle pour avoir conquis une indépendance par les armes au détriment des âmes infernales esclavagistes, colonialistes et ségrégationnistes vieilles de plusieurs millénaires. Les descendants de la féodalité qui occupent une portion des terres d’Amérique par usurpation ne tolèrent jamais la grandiloquence et la magnanimité des Pères-fondateurs de la Nation Haïtienne pour leur aide à la décolonisation de la Grande Colombie et autres.
Les Américains (Yankees) une entrave au développement d’Haïti
En dépit des contributions des soldats Noirs dominguois dans la conquête des terroristes européens contre l’Angleterre à Savannah (Géorgie) en 1779, la valorisation de la ville de Chicago par l’haïtien Jean Baptiste Pointe du Sable, malgré la rapacité et la mendicité de certaines familles américaines en Haïti, telles Washington, Jefferson, Madison, Lincoln, Arthur, Cleveland, Truman, Roosevelt, Kennedy, Clinton, Trump… ces rejetons de l’apocalypse ne cessaient et ne cessent d’entraver les Haïtiens, fils authentiques de Jean-Jacques Dessalines.
De stigmatisation en domination : Les États-Unis, un rempart à la misère d’Haïti
Demesvar Delorme (1831-1901), homme politique et auteur haïtien, en bon futurologue dénonçait le racisme anti-noir aux États-Unis et indique combien chez les Occidentaux, « la raison est circonscrite dans le préjugé et combien les Haïtiens doivent s'efforcer d'élever leur pays parmi les nations » pour éviter d’être obstrué par les Américains dans son livre titré : «La démocratie et le préjugé de couleur aux États-Unis d'Amérique.»
Les Etats-Unis ont mis Haïti en quarantaine pendant soixante ans environ avant de reconnaître son indépendance … Cet empire aveuglé fut le bastion le plus sûr des régimes anarcho-populistes et antidémocratiques qui ont démantelé les institutions d’Haïti pendant longtemps. Ils ont même osé lier le nom d’Haïti à une maladie incurable étiquetée 4H - Homosexuels, Héroïnomanes, Hémophiles et Haïtiens (SIDA). Le 17 décembre 1914, des soldats américains ont emporté la réserve d’or du pays, qui était entreposée à la Banque nationale d’Haïti (BNH), réserve estimée à l’époque à plusieurs millions de dollars…
Dans ce Blengendeng bleng, pour reprendre Georges Castera, les américains (Yankees) veulent prendre les enfants de Dieu pour des canards sauvages. Comme le reniement de Pierre chez Caïphe, ils veulent faire croire aux yeux du monde qu’ils n’ont aucun rôle dans l'insécurité et l'instabilité en Haïti depuis la doctrine de Monroe en passant par Theodore Roosevelt, jusqu’aux plans sinistres de Clinton, de Biden et de Trump.
En fait, il faut se souvenir aussi de cette réflexion de Franklin Delano Roosevelt, 32e président des Etats-Unis d’Amérique (1933-1945) à l’égard des Haïtiens : « il faut constamment soulever les va-nu- pieds contre les gens à chaussures et mettre les gens à chaussures en état de s’entre-déchirer les uns les autres. C’est la seule façon pour nous d’avoir une prédominance continue sur ce pays de nègres qui a conquis son indépendance par les armes. Ce qui est un mauvais exemple pour les 26 millions de noirs américains »…
Claudy Angrand
Le Nouvel
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