Depuis plusieurs décennies le sport préféré des Haïtiens (Le Football) se trouve plongé dans une léthargie totale avec des résultats en dent de scie sur le plan international.

Entre temps, bon nombre d’investissements ont été entrepris par des instances internationales plus particulièrement, le comité olympique international (CIO) qui à travers la Solidarité olympique a multiplié ses efforts pour aider à un redressement de la situation en Haïti. Par exemple, la construction du Centre olympique situé à l'angle de la Route 9 et de la Nationale #1 (Cité Soleil)… Et depuis la prolifération des gangs, personne ne peut fréquenter ce centre baptisé « Sport pour l’Espoir » si bien qu’on ne sait pas ce qui est advenu vraiment pour cette infrastructure sportive créée pour l’émergence des athlètes de haut niveau.

Parallèlement, la Zambie  (Afrique) qui a bénéficié un projet similaire du CIO a donné et donne encore de résultats escomptés avec le très bon comportement de ses athlètes qui ont brillé de mille feux aux compétitions olympiques et jusqu’à même arracher la médaille d’or dans les courses de fond pendant que nous autres, en Haïti, nous sommes toujours au bas de l’échelle.

On avait grand espoir pour notre "sport-roi" qui n’est autre que le football, surtout avec la mise en place du Projet Goal instauré par la FIFA au Ranch de la Croix-des-Bouquets. Malheureusement, le Ranch, considéré pour plus d’un comme une manne inépuisable transformant les enfants d’Haïti en joyaux d’or a été vandalisé par des bandes armées, suite aux derniers évènements.

Sans minimiser les prouesses des sélections masculines de football en Haïti, la génération des Melchie Dumorney, Nérilia Mondésir, Kerly Thélus pour ne citer que celles-là, n’est autre le fruit du très bon travail de formation de ces footballeuses de renom qui sont parvenues à se faire une place dans les compétitions internationales, sous l’égide de la FIFA.

                                     Et l’État dans toute cette affaire ?   

Il convient de donner raison à ceux et celles qui ne passent pas par quatre chemins pour déclarer, qu’Haïti est en train de fonctionner à gauche pendant que les autres pays fonctionnent à droite.

Nous prenons en exemple nos voisins dominicains qui voit l’État investir beaucoup dans le développement et la structuration de la pratique sportive avec la mise en place du Centre Juan Pablo Duarte où chaque fédération et association de disciplines reconnues et pratiquées à travers le pays, bénéficie d’un espace pour le stockage du matériel et équipement sportifs, etc.

Qui pis est, lors des déplacements des athlètes et dirigeants pour un évènement international, ces derniers se voient bénéficier d’un passeport diplomatique à titre d’Ambassadeur.

Une façon pour vous montrer à quel point le Sport est pris totalement au sérieux où rien n’est négligé au hasard avec le ministère des sports et le comité olympique dominicain qui se voient alloués d’une enveloppe budgétaire considérable.

Nous avons du potentiel pouvant faire rayonner aux compétitions et tournois sur le plan international à condition que l’État haïtien procède à un encadrement des cadres techniques et administratifs à partir des directions techniques de chaque Fédérations et Associations sans oublier la mise en place de conseillers techniques régionaux.

Avec assurance, l’élaboration et la mise en place d’une structure de développement sans oublier une Législation sportive ajoutez pour finir la loi organique du Ministère des Sports, les choses reviendront à la normale pour le Sport en Haïti qui connaîtra un meilleur lendemain sur le plan international.

                                                                                                                                                    À suivre !

Emmanuel Bellevue