Des scènes bouleversantes se multiplient dans la capitale haïtienne, où des femmes enceintes, des vieillards, des personnes handicapées, des enfants, et même des nourrissons sont violemment arrachés à leur quotidien. Chassés de leurs foyers par la terreur semée par des gangs armés, ces innocents se retrouvent sans abri, livrés à un sort incertain.
Port-Au-Prince, 16 novembre 2024.- Sur la route de Bourdon, des familles désorientées s’entassent avec les maigres possessions qu’elles ont pu sauver. D’autres, dans une quête désespérée de sécurité, se réfugient dans des bâtiments publics, notamment au sein de l’Office de la Protection du Citoyen(ne). À chaque coin de rue, les regards fatigués et les silhouettes frêles témoignent d’un drame humanitaire qui s’intensifie.
Chaos dans les quartiers de la capitale
À Turgeau, Lalue, et Bois-Verna, la panique est palpable. Le bruit des pas précipités résonne, les familles tentent de rassembler en hâte quelques effets personnels. C’est un véritable sauve-qui-peut. Une course contre la montre s’engage pour échapper à la fureur destructrice des gangs, tandis que les autorités, impuissantes ou absentes, semblent figées dans une indifférence inquiétante.
À Nazon et Delmas 28, le scénario est identique. Les gangs armés gagnent du terrain, menaçant toute tentative de résistance. À Solino, quartier autrefois animé, les flammes et la fumée ont remplacé les rires d’enfants. Ici, la violence atteint son paroxysme : des exécutions sommaires et des corps brûlés vifs racontent une cruauté indicible, plongeant les habitants dans un abîme de douleur.
Dans le quartier de Vivy-Michel, les affrontements se durcissent. Les gangs, décidés à prendre le contrôle de cette zone stratégique, multiplient les attaques. Des maisons incendiées et des victimes innocentes ont été enregistrées. Une partie de ce quartier ressemble à un champ de ruines.
Le silence assourdissant des autorités
Face à ce drame, ni le gouvernement haïtien ni la communauté internationale n’ont émis la moindre déclaration ou pris une quelconque décision. Leur silence, perçu comme complice, alimente un sentiment d’abandon parmi une population désespérée. Chaque jour qui passe voit augmenter le nombre de déplacés, d’orphelins et de vies brisées, tandis que la menace de suppression silencieuse de communautés entières se profile.
Au-delà des chiffres, ce sont des vies humaines qui s’effondrent sous le poids d’une violence aveugle. Le cri des enfants, les larmes des mères, le regard hagard des pères désemparés interpellent. Pourtant, le monde semble détourner les yeux, laissant une Nation sombrer dans le chaos. Hélas !
Wandy CHARLES
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